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Autour d'un thé
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29 avril 2013

Verdun

Mercredi matin j'ai grillé la politesse au soleil, en raison d'un voyage scolaire avec une classe de 3ème. Dans la nuit toute douce, toute calme, j'ai traversé Paris à vélo sac au dos pour rejoindre le collège. Les sacs emplis de glace attendaient déjà bien sagement le poissonnier tandis que de l'autre côté du trottoir un homme semblait lutter contre un vent déchaîné.

Ce matin là, nous nous sommes dirigés vers le champs de bataille de Verdun. Ce territoire est hanté par les morts de la Grande guerre. Ces morts, ils sont partout: dans le fort de Douaumont, emmurés dans ses casemates fautes de pouvoir en sortir les corps. Ils sont là, sous ces milliers de petites croix blanches qui hérissent les pelouses, ils sont là, tas d'os anonymes dans les sous-sols de l'ossuaire, dans cette terre bouleversée, violée par les obus.  

J'ai recopié ce joli poème trouvé au Mémorial de Verdun. Il a été écrit par Alfred Hémier le 30 juin 1917. 

 

A l'ambulance 231, 

 

Vers l'horizon livide illuminé d'éclairs,

Quand la voix du canon, seule ébranle les airs,

Semblant un ouragan, immense au crépuscule,

Un homme seul s'avance, s'arrête et recule,

Puis marche en trébuchant vers un jeune soldat,

Et soudain effrayé, lui demande très bas

Les yeux hagards, fixés d'indicible épouvante,

Vers une masse noire, énorme, menaçante:

Est-ce un ancien volcan, un antre de démon ?

Ces murailles, ce sang, cette boue, ce béton,

Ces cadavres, ces trous, ces débris, cet abîme, 

Ce chaos à la fois effrayant et sublime. 

Tout cet amas informe, est-ce un fort ? Est-ce un mont ?

Le soldat répond en saluant: Douaumont.

 

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 Fort de Douaumont, Ossuaire de Douaumont, Mémorial de Verdun, champs de bataille de Verdun.

 

 

 

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Commentaires
T
Je suis passée plusieurs fois par l'autoroute dans ce coin et un jour, nous ferons halte . J'attends que les filles soient un peu plus grandes.
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